Les Space Marines du Chapitre Crimsom Fist avaient suivi le Chimère sans le moindre problème, allant au pas de course derrière le blindé de transport durant plus de huit kilomètres, traversant les tranchées boueuses, les sentiers de gravillons et les avenues bétonnées et désertes dans la plus totale indifférence. C'était comme si le terrain ne leur imposait aucune contrainte. Ils étaient comme des dieux foulant du pied le monde futile des mortels. C'est ainsi qu'on les voyait sur Krieg également. Suite à l'Hérésie d'Horus, on avait appris aux enfants à se méfier des Space Marines, aussi influençables et soumis à l'hérésie que n'importe qui d'autre. Pourtant, Sertorius avait l'air d'être intègre. Nul death korp n'avait repéré les signes de la corruption, si évidents à détecter pour un oeil exercé comme celui d'un natif de Krieg, éduqué dès la plus petite enfance à repérer, combattre et tuer l'Hérétique, le Xeno et l'Impur, quels que soient les moyens desquels user et les sacrifices à accorder. Les Crimsom Fists étaient là pour en savoir davantage. Avant toute chose, les death korps obéiraient à leurs coeurs et feraient front contre les ennemis de l'Imperium. Cela dit, rien n'était facile sur Kronus, et tous semblaient avoir à la fois raison et tort. Le dialogue de sourd qui se déroulait à coup de laser, bolts et obus Trembleterre n'arrangeait rien. Cela se finirait sûrement très mal pour le troisième régiment de Krieg, mais ils ne reculeraient jamais, même face à des Inquisiteurs. Ils n'avaient jamais reculé, ils avaient toujours obéi à leurs sentiments et à leur serment passé à l'Empereur-dieu.
Le Chimère s'arrêta finalement, et on leur signala qu'ils étaient arrivé au campement principal. La base d'Alexander, située tout contre le canon Fournaise retrouvé au beau milieu de la ville et alimenté par un puissant complexe énergétique, à quelques kilomètres d'ici. Les Death Korps sortirent du véhicule, et retirèrent leurs masques respiratoires. Pour la première fois, les Space Marines pouvaient observer leurs visages pâles, sévères et froids. On tenta de presser les gardes pour leur entrevue avec Gebbet, mais ils s'extirpèrent de la poigne des Kasrkins de quelques mouvements d'épaule agacés, et allèrent se planter face aux Crimsom Fists, leur adressant un regard grave.
Reikswig : " Nous y voilà, messieurs. Si nous ne sommes pas exécutés aujourd'hui, nous espérons pouvoir vous revoir, un jour. Que ce soit du même côté, ou face à face dans un combat à mort. "
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